Selon maints témoins contactés sur place, la centaine de manifestantes ont tôt rallié le matin le Supermarché situé non loin des locaux de la CENI. Elles scandaient des slogans hostiles du genre, « A bas la CENI », « Loucény Camara dégage », « Vive la démocratie », « Nous voulons des élections justes et transparentes », « Non à la dictature », entendait-on.
Contactée par notre rédaction, Hadja Bia Diallo, dame active de l’UFDG, s’en explique. « Nous étions là avec nos banderoles dans l’attente des autres femmes du collectif et de l’ADP en provenance de la banlieue. Soudain, les forces de l’ordre sont venues nous intimer de déguerpir comme si nous étions des délinquants », a-t-elle affirmé. Et de rajouter. « Ils nous ont surpris dans un corridor pour nous brutaliser, nous insulter, nous violenter. Certaines dames ne peuvent même pas s’asseoir », a-t-elle confié.
Après le Supermarché, le contingent de la gent féminine s’est rendu devant le portail de la Cour Suprême de Guinée pour scander des slogans hostiles envers la CENI. « Après la Cour Suprême, nous nous sommes rendues au siège du NDI. C’est là que les forces de l’ordre nous ont lancé des gaz lacrymogènes, en matraquant des dames », a poursuivi Mme Hann, dame influente de l’Union des Forces du Changement (UFC).
Et la juriste Maimouna Baldé des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD), de renchérir. « Nous étions partie poliment à la CENI avec nos pancartes pour exprimer nos préoccupations. C’est là que les forces de l’ordre nous ont surpris pour nous asphyxier avec des gaz. Personnellement, les agents ont piétiné des femmes, beaucoup de nos collègues ont été blessées. Même moi, j’ai été tabassée, la violence était terrible », a-t-elle dit.
La police disperse des manifestants dans la banlieue de Conakry. |